Le Mans et 13,629 km de pur bonheur !

23 juillet 2012

Samedi 7 juillet, 22h45, entre deux manches du Mans Classic. Dans quelques instants, je m’apprête à rentrer sur la piste du circuit non permanent des 24 Heures du Mans au volant d’une Nissan 370 Z. Nous partons une dizaine de voitures affronter l’asphalte d’un circuit de légende qui fascine les pilotes du monde entier depuis les années 20. Mon rêve d’enfance va se concrétiser.

On quitte la pit lane et on attaque tout de suite les S du Dunlop. Je les avais connu de jour avec Audi (voir mon billet sur les Audi Endurance Expérience) mais la nuit c’est saisissant. Cette forme géante aux couleurs Dunlop au-dessus de la piste semble vous avaler au moment où vous passez dessous. Juste derrière, la piste est en descente, une vraie descente ! Je rentre dans un virage en S qui tourne bien, légèrement relevé en sa sortie. On arrive vite dedans. Le passage est propre. La sortie m’emmène après une courte ligne droite sur le virage du Tertre Rouge qui va commander l’accélération pour l’entrée dans la fameuse ligne droite des Hunaudières. Ça monte ! Comme les rapport de la boite mécanique ! Mon instructeur à côté de moi me dit de rentrer le Tertre sans freiner.

Je m’exécute sans voir la fin du virage ! Magique, je plonge vers la descente sur les Hunaudières et quitte ainsi la partie piste pour rentrer sur la fameuse nationale. La nuit m’enveloppe, seul brille mon tableau de bord et les feux arrières de la voiture devant moi. La vitesse augmentent vite ! J’imagine déjà ce que doit être la sensation à bord d’une GT ou un sport proto. Ou encore à bord des vieilles GT 40 qu’il faut maîtriser !

La première chicane arrive vite, très vite, à 250 km/h. À 200 mètres je monte sur les freins. Talon pointe, je rétrograde de 6 en 3 pour rentrer sur la chicane droite Playstation à 100 km/h. Seconde au milieu de la chicane et c’est reparti. Raz la zone rouge, l’accélération dans la nuit noire est fantastique ! Je repars à l’assaut de la seconde chicane. Même manœuvre mais sur la gauche cette fois-ci. Accélération à fond dès le milieu passé et j’aperçois déjà la fameuse bosse qui signe la fin des Hunaudières, me faisant rentrer dans le virage droit de Mulsanne. Difficile. Très difficile ! Freinage fort juste après la bosse, je garde du frein en courbe pour arriver en seconde dans ce virage serré à droite. Je remonte les rapports pour retrouver mes 250 km/h qui m’emmènent en pleine forêt vers la courbe gauche Indianapolis. La route est longue. On se croirait dans le film Le projet Blair Witch ! Le décor est sombre, angoissant, les arbres semblent vous toucher. Il faut négocier au freinage une courbe rapide à droite qui me catapulte dans le fameux virage relevé d’Indianapolis que je passe à 90/100 km/h. Je sors à bloc sans avoir le temps de rentrer la 4. Gros freinage, talon pointe, seconde. Le virage Arnage à angle droit est le plus lent du circuit. Le fossé d’herbe lèche mes roues en sortie. Ça glisse. Je ré-accélère. Mon instructeur à autant le sourire que moi ! Les sensations sont immenses.

J’arrive vite sur l’enchaînement des 4 virages appelés Porsche, Corvette, Pont et Karting. Une succession de S. Le premier commande les autres. Et cela tourne vraiment. Il faudrait passer et repasser de nombreuses fois ici pour bien les maîtriser.

Mais le talkie-walkie de mon instructeur grésille et annonce les virages glissants. La météo n’a pas été de tout repos ce week-end là ! La gomme, la pluie et l’huile ont rendu les courbes difficiles. On ralentit à 90… On aurait pu les passer un peu plus vite si l’adhérence l’avait permis. Mais bien en-dessous des pilotes professionnelles et leurs sport protos qui les avalent à plus de 200 !

La ligne droite qui suit nous ramène vers deux chicanes serrées qui commandent l’entrée des stands puis la ligne droite du départ. Mais il faut rentrer ! La course du Mans Classic va reprendre ses droits. Les voitures de la série 4 attendent déjà en pré-grille. Mon rêve s’achève. On aurait fait encore des tours et des tours. Dire que nous avons parcouru plus de 13 km !

On repasse par les stands pour se garer en épis dans le parking en bord de piste qui accueille Nissan. On tourne la clé de contact sur off. C’est fini.

Je ne réalise pas tout de suite ce qu’il vient de m’arriver. Les autres pilotes amateurs ont l’air aussi heureux que moi ! Difficile de décrire ce que l’on ressent après une telle expérience. J’ai essayé en tout cas de vous la faire partager le mieux possible, sans prétention ni exagération. Juste un discours sincère d’un esthète passionné.

Tous mes remerciements à l’équipe Nissan pour cette expérience nocturne unique et en particulier à Orianne, Pauline, Claire et James. Et mon amie Andrée sans qui jamais je n’aurais pu concrétiser autant de passion automobile sur MyVision.



7 réponses à “Le Mans et 13,629 km de pur bonheur !”

  1. Superbe témoignage Guillaume ! Nous avons du nous croiser pendant ce Le Mans Classic, puisque j’étais en bord de piste pour faire quelques clichés (à voir ici http://www.flickr.com/photos/42916617@N00/sets/72157630667149228/). J’ai eu la chance de faire 1 tour du grand circuit en simple passager dans une Corvette, alors en pilote, j’imagine ! Très belle description, de ce circuit que j’aime tant !

  2. Merci pour votre commentaire ! Oui c’était un grand moment ! Un rêve d’enfant. A bientôt sur les circuits peut être ! Amicalement Guillaume

  3. Business Madame dit :

    Merci ! et bonnes vacances ! A

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  6. William Guillot dit :

    bonjour Guillaume

    je viens de découvrir ta page….une 350z sur ce fabuleux circuit,un objectif que je me fixe pour 2015!
    Fan du Mans ainsi que de ta photo avec le Dunlop peux tu me contacter en message privé.
    contact@guillot-amt .fr
    merci
    William

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