Le Mans et moi

18 juillet 2012

Je vais vous expliquer pourquoi il était évident qu’un jour j’arrive à concrétiser mon rêve : faire un tour du mythique circuit des 24 Heures du Mans, non pas en tant que passager mais comme pilote !

Ce circuit et moi avons une longue histoire passionnelle :

– J’ai découvert cette course vers l’âge de 8 ans, lorsque papa me montra des photos de l’épreuve des 24 Heures. Difficile de comprendre pour un enfant que des voitures puissent rouler aussi longtemps et sur des routes qui ressemblent à celles que je prenais pour aller à l’école ! Mystère.

– Ma découverte de la bande dessinée Michel Vaillant et ses courses héroïques ont créé le lexique et la couleur qui habillent les 24 Heures… La lecture de l’album Le 13 est au départ me faisait vivre mon premier tour de circuit grâce à mon pilote préféré. Je dévorais les pages remplies de voitures incroyables avalant l’asphalte au milieu des forêts. Les noms de Tertre Rouge, Hunaudières, Mulsanne, Indianapolis ou Arnage devenaient familiers. Je m’endormais souvent en imaginant parcourir le circuit au volant d’une Vaillante !

– Lorsque j’ai découvert la première fois de visu le tracé du circuit, il n’y avait pas de course ce jour-là ! Ma tante avait déménagé dans la région du Mans et nous lui rendions visite. Pendant ces quelques jours passés là-bas, j’ai supplié ma famille pour qu’elle m’emmène voir ou étaient les fameuses Hunaudières ! Quelle déception de découvrir cette nationale en ligne droite (pas de trace de chicanes encore à cette époque) qui n’étaient pas « habillée » comme pendant l’épreuve. Michel Vaillant était loin. Mais j’étais fier d’avoir roulé à 70 km/h sur ce bout de ligne droite.

– Malgré la fréquentation annuelle des grand prix de F1 en famille à Dijon-Prenois puis Le Castellet et finalement Magny-Cours, il me manquait toujours quelque chose ! La F1 est un rêve inatteignable pour le commun des mortels, l’endurance moins, la projection est plus évidente. Les voitures ressemblent plus aux voitures sportives routières, le circuit du Mans est en grande partie composée de nationales, l’ambiance est une grande fête populaire ! Il me fallait vivre Le Mans !

– Avant mes 18 ans, je trouve une vieille VHS du film Le Mans et la c’est le choc ! Michael Delaney (Steve McQueen) au volant de sa Porsche 917 se bagarrant avec la Ferrari 512 S de Erich Stahler. Un film épuré au possible juste pour des passionnés de compétition automobile, retraçant la magie du Mans… J’use la bande jusqu’à sa cassure.

– il faudra attendre longtemps ensuite pour que je puisse assouvir ma passion pour ce circuit jusqu’à réaliser un rêve inimaginable. Piloter un tour sur ce tracé ! D’abord il y a 6 ans pendant l’épreuve du Mans Classic, j’accède à la piste comme passager à bord d’une Jaguar Type E pour un tour de parade. Je n’en crois pas mes yeux ! Je repense à tous mes souvenirs d’enfant. Le circuit ne me déçoit en rien. Il est envoûtant, rapide, dangereux, fascinant. Il absorbe votre regard, vous attire de virages en virages. J’aurai aimé être derrière le volant…

– 2011 marque mon entrée dans la famille du Mans. Je participe aux Audi Endurance Expérience grâce à mon amie Andrée qui réalise une partie du rêve : passer sous le mythique pneu Dunlop au volant d’une voiture avec casque et combinaison. Ce ne sera que sur le circuit Bugatti pour cette fois. Le Dunlop dépassé, je rentre dans la grande courbe à droite laissant le tracé du grand circuit amenant vers le Tertre Rouge derrière moi !… 15 jours plus tard j’assistais à la grande épreuve des 24 Heures du Mans invité par Audi. Les voitures passant Indianapolis et Arnage au milieu de la nuit resteront dans ma mémoire à jamais ! Michel Vaillant n’était pas très loin !

– 2012 la consécration ! Je me retrouve au Mans Classic avec une accréditation presse et invité par Nissan. Vivre Le Mans Classic c’est se replonger dans la magie de la course automobile et son temps chevaleresque ! On sent l’huile, la gomme, les bruits magiques des V12 Ferrari ou du Flat-12 des 917, des couleurs vernis des carrosseries, de Gulf, etc. Et là, Nissan annonce pouvoir organiser un roulage sur le circuit au volant d’une 370 Z !

Mon horaire de départ sera à 22h45… Je vous raconte cela bientôt !

Je vous laisse, j’ai un vieux Michel Vaillant à terminer, ou il est question d’une course de 24 heures…

 

 



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